Edition spéciale "Fleurs des champs"

Coquelicot, bleuet, folle avoine, nielle des blés, buglosse des champs, peigne-de-Vénus, spergule des champs, chrysanthème des moissons,... le langage populaire les appelle "fleurs des champs", les techniciens disent "messicoles", qu'importe le nom tant que la beauté et les couleurs sont là.

Compagnes des blés, ces plantes sont mi-sauvages, mi-cultivées : en effet, elles ont besoin de l'action de l'agriculteur pour survivre. Le labour d'automne va enterrer les semences dispersées après la floraison, et celles-ci passeront l'hiver en terre. Elles germeront et pousseront en même temps que les céréales semées après le labour.

Beaucoup de fleurs des moissons ont été menacées par les herbicides et insecticides, certaines ont définitivement disparu de nos paysages, d'autres ont survécu, grâce à la longévité étonnante de leurs graines (40 ans pour le coquelicot).

De nouvelles pratiques agricoles, moins agressives, permettent maintenant à ces fleurs d'égayer et de colorer nos champs. Ceci contribue également à la biodiversité en nourrissant des insectes, dont des pollinisateurs, et des oiseaux.

Elles commencent à étaler leur palette de couleurs à la mi-mai et disparaissent avec les moissons.